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Me, Myself and I

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Me, Myself and I
13 juillet 2009

Etat d'esprit.

Seigneur, préserve moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge.

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6 juillet 2009

Ici, ou ailleurs, aime-toi et le ciel t'aidera.

Philip K. DICK à écrit: "La réalité c'est ce qui continue d'exister lorsqu'on cesse d'y croire."

Mois de juillet. Partiels terminés depuis plus d'une semaine. Travail d'été entamé. Lui, partit en vacances. Moi, encore ici.

Je ne t'ai pas encore parlé du nouveau tournant qu'à pris ma vie. J'ai 19 passé maintenant. J'ai appris à sourire et à vivre. Je suis encore de temps en temps en proie à mes angoisses passées, à toutes ces larmes que j'ai versé. Pourtant, un Autre est entré dans ma vie. Sans crier gard.

Je lis encore beaucoup, émue par l'élégance du hérisson de Barbery ou amusée par le Verrou et autres contes grivois de Maupassant la littérature fait encore ostensiblement et indubitablement partie de ma vie. Aujourd'hui plus qu'hier d'ailleurs.

Sinon, j'apprends à aimer. Doucement mais surement. Il colore ma vie de milliers de teintes que je n'aurais jamais espérer voir avant. Il est ce souffle léger et doux, cette brise rafraichissante d'une soirée d'été. Il est Lui. Cet être simple et franc, ce petit bout d'homme qui a réussi à m'attacher à Lui. Alors, oui. Je suis amoureuse. Amoureuse de ce qu'il représente, amoureuse de sa personne. Il y a encore trois mois j'avais oublié ce que signifier aimer, encore blessée par l'échec cuisant de ma pseudo-maturité. Aujourd'hui, je vis. Je vis en sachant pertinnement que cette histoire ne se finira jamais comme toutes les atres. Je vis en étant persuadée que j'ai muris. Avec Lui, plus de disputes puérils et incensée où chaque mot blesse plus qu'il ne soulage. Les gens ne prennent pas assez conscience de la force des mots. Pourtant, on m'avait souvent dit que les mots blessent plus les coups. Maintenant, je sais qu'en grandissant on aime mieux, peut-être pas plus, mais mieux. On oublie toutes ces épreuves et ses test ridicules que l'on fait subir à l'Autre pour être sur de son amour. En fait, on aime jamais complétement à 17 ans. On apprend à aimer après.

On fait aussi beaucoup de compromis. On arrive à un âge où l'on comprend qu'aimer la personne parfaite ou idéale n'existe pas. On aime une image et pas un être, et là, c'est souvent la chute. Alors oui, peut-être qu'il n'est pas idéal et qu'il n'est pas parfait, mais il arrive à me transcender au point que chacun de ses défauts devient une qualité. Cet Autre est loin d'être parfait mais il est ce qu'il me complète. Alors oui, je ne suis pas non plus parfaite et je ne le serai surement jamais mais qui le peut ?

J'ai 19 ans et encore une multitude de choses à vivre, pourtant plus le temps passe, et plus je comprend que les plus belles choses se vivent à deux. Souvent, les choses les plus insignifiantes sont les plus merveilleuses. Se réveiller à ses côtés, l'embrasser par une belle journée d'été, se perdre dans son regard et rêver. Rêver de toutes ces milliers de choses qu'il reste à faire, qu'il reste à bâtir et espérer. Espérer qu'il fasse encore partie de cette vie, espérer qu'il sera toujours là quoiqu'il arrive. LA vie c'est souvent une loterie. On peut soit décider de tenter sa chance, et de souffrir si l'on perd, soit se laisser entrainer et passer à côté. C'est tellement simple de passer à côté de sa vie ... Moi, j'ai décidé de jouer.

Je suis consciente de tout ce qu'il m'attend, de tout ce qu'il nous attend.

Même si parfois c'est douloureux de perdre. Lorsque l'on se rend enfin compte que l'on a arrêté de rêver et que lorsque l'on a oublié de rêver l'amour est mort. Mais avec lui j'ai envie d'y croire. Encore une fois. Parce qu'il a coloré ma vie d'inombrables couleurs j'ai envie de croire que notre histoire vient à peine de commencer, que le livre de nos vies mêlées vient d'être ouvert, et qu'ils nous restent encore tout à écrire. On espère tous être maître de son destin "comme maître et possesseur" de nos vies. Alors j'y crois. J'ai envie d'écrire chaque page sans les raturer, sans sauter de chapitre aussi.

Mais j'ai peur. Peur d'aimer autant. Peur de mettre autant d'espoir dans un bout d'homme qui est aussi inconstant et incertain que moi. L'amour c'est faussement beau, c'est surtout égoïste. On délaisse notre destin à un Autre en espérant qu'il complétera ces trous. En espérant qu'il nous comprendra mieux que nous-mêmes. C'est loin d'être le cas mais tant que l'illusion subsiste ...

Dans ce monde dopé à l'adrénaline j'ai juste envie de me poser, de regarder dans ses yeux et de souffler. Vivre à deux à l'heure en emmerdant le monde qui m'entoure. Tu vois, Sofiane, il suffit parfois d'une rencontre pour apaiser la douleur. Il suffit souvent d'un hasard pour changer de cap. Entre toi et moi, c'était un peu un hasard, c'était même beaucoup un hasard. Mais qui a dit que la vie était mal faite ? Elle est ponctuée de mystères et de coïncidences, elle est ce qu'elle est. Une chienne parfois, un bonheur lorsque l'on décidé de la prendre à bras le corps.

Pour tout ce que tu as fait et commence à faire dans ma vie, je te remercie. Je t'aime, et je te promets toutes mes nuits jusqu'à l'infini ...

19 mai 2009

En un an.

Elle repensait à tout ce chemin parcouru.

Un an venait à peine de s’écouler et tout était différent. Elle avait perdu beaucoup de monde autour d’elle, en avait connu d’autre, détester ou aimer. Elle avait pleurer, peut-être un peu trop pleurer. Il y a un an elle pensait que ses amies seraient toujours là pour elle, que le temps qui nous assassine n’aurait pas raison de ses amitiés si difficilement construites. Pourtant, elle devait bien le reconnaître, tout s’était plus ou moins effacé, il ne restait que quelques bribes d’une vie passée, quelques souvenirs devenus bien trop flou pour être fidèle à une réalité antérieure qu’elle n’arrivait plus à cerner.
Ils s’étaient promis de se revoir le plus souvent possible, de se raconter tous ces moments passés avec d’autres que nous, de se souvenir de tout ce qui nous avions traversés ensemble dans cette dure épreuve que l’on appelle l’adolescence.

En amour comme en amitié on promet beaucoup mais on s’y tient peu. Ils ont tous bâtis leurs nouvelles vies fondées sur de nouvelles rencontres et de nouvelles amitiés.
Elle ne leur en voulait pas, elle s’en voulait à elle. Elle s’en voulait d’avoir été assez naïve pour y croire et pour y adhérer aveuglément à toutes leurs promesses. Elle s’en voulait d’être encore l’idiote de la bande, elle s’en voulait d’avoir souffert inutilement.

Un an et déjà énormément de souffrances, un an et un morceau de vie qui ne pourrait être écrit sur mille pages, un an et autant de joies que de désillusions qui se sont succédées. Elle avait palpé maladroitement l’amour fou, côtoyé de trop près le désespoir, abimée son cœur sur ces récifs douloureux de la peine amoureuse. Elle se souvenait encore de tout, peut-être beaucoup trop.

En un an elle avait appris à le connaitre, à le désirer, à le fuir et à le supplier de faire partie de sa vie. En un an elle avait appris qu’il n’existait pas de fierté en amour, elle, cette fille fière à en mourir.
En un an elle avait appris ce que signifiait regretter la perte de l’être aimé, elle l’avait vécu, pleuré et immortalisé sur ces pages blanches qu’elle se plaisait à noircir au grès de ses insomnies nocturnes.

En un an elle avait évolué. Peut-être pas changé. Evolué.

En un an, elle avait connu plusieurs Autres, traversée la vie stressante et difficile d’une étudiante en leur compagnie, puis les avait abandonné tour à tout. Perdue dans son propre désespoir elle avait fondée sa vie sur cet Autre qui l’avait déjà oublié depuis longtemps.

En un an, elle s’était renfermée.

Et, puis, il y avait eu Lui.

Elle se releva doucement et commença à le regarder.
Il y avait eu Lui.

Il avait bouleversé sa vie à sa manière. Elle l’avait repoussé plusieurs fois, elle l’avait ignoré souvent et puis elle s’est laissée prise dans ses filets. Elle le fixa longuement et se mit à repenser à tous ces sourires hypocrites dont elle décorait son visage pour cacher sa peine à tous ces inconnus et elle se mit à sourire.

Le soleil éclairait timidement le ciel, mais elle apercevait autour de lui un halo, les rayons du soleil se répercutaient délicatement sur ses cheveux et son visage, ses yeux verts la transcendaient. Il l’avait bouleversé sa vie sans la prévenir. Par sa simplicité il lui avait prouvé que l’on pouvait vivre heureux en aimant au jour le jour, par sa joie de vivre malgré les coups qu’il avait reçu dans la sienne, il lui avait prouvé que même si l’on ne choisit pas forcément la tournure que prend notre vie on peut choisir de lui donner un autre sens. Il y a un an, elle pleurait encore seule dans sa chambre, et aujourd’hui elle pouvait ressentir sur sa peau son halo.

«  - Qu’est-ce qu’il y a ? lui demanda-t-il étonné de la voir le fixer ainsi
- Rien, répondit-elle, un sourire illuminant son visage. Absolument, rien mon cœur
- Tu es sur ? reprit-il étonné
- Oui, réaffirma-t-elle convaincue de ce qu’elle ressentait pour lui. Embrasse-moi et tais-toi, ordonna-t-elle ».

Il s’exécuta toujours aussi étonné de sa folie, de la folie de celle qui partageait désormais sa vie.

Elle le fixa encore longuement puis elle se rallongea doucement sur l’herbe verte. 

Vivre en oubliant le caractère éphémère de notre vie, vivre d’ivresse et d’amour, vivre en savourant chaque instant qu’ils partageaient ensemble comme le dernier. Foutu Carpe Diem, mais c’était peut-être ça le bonheur.
Oui, peut-être qu’après tout c’était ça le bonheur ...

22 mars 2009

Lettre au père.

Papa, papa si tu savais comme je t’aime, si tu pouvais comprendre que chacun de mes actes dédié peut-être daignerais-tu me regarder autrement …

C’est difficile d’aimer son père. Surtout lorsqu’il est l’image même de la perfection. On tente de devenir ce qu’il a toujours voulu que l’on soit et on se brule sur l’autel de l’idéalisation. Parce qu’à trop idéaliser on oublie que chaque homme être humain est faillible, même son père …

Pourtant, tu sais Papa, je vis à travers toi. Aussi longtemps que tu vivras je serais à tes côtés pour le meilleur et pour le pire. Je t’accompagnerais à chacun de tes pas, je me cacherais dans ton ombre aussi longtemps que tu me l’ordonneras. J’ai peur de m’émanciper, j’ai peur de te perdre alors je reste ici, pareil à celle que j’étais il y a maintenant 14 ans, je reste ta petite fille.

Comme Kafka je t’en veux souvent. Je t’en veux d’être aussi autoritaire et d’en oublier que j’ai besoin de grandir, que j’ai besoin de m’éloigner de ton emprise qui commence progressivement à m’étouffer. Et, puis, quand je te regarde, assis sur cette chaise, humble et fier, je redeviens cette petite fille, cette petite fille qui aimait se blottir dans tes bras lorsqu’elle tombait. Timide mais certaine que tu serais là pour me protéger de ce monde, de ce putain de monde qui commençait déjà à me briser. Tu sais, quand j’étais petite je savais que lorsque je tomberais, assommée par les premières réalités de la vie, je savais que tu serais là, que ton ombre retracerait chacun de mes pas et m’aiderait à comprendre ce qui n’allait pas. Maintenant, je suis une grande fille et j’ai appris que pour toujours n’existait pas. Je sais que tu ne seras pas toujours là pour moi, que je te perdrais forcément et j’ai mal. Tous ces mots que ma pudeur étouffe, ces milliers de je t’aime, ces milliers de baisers que je t’envoie quotidiennement je sais que tu ne seras pas toujours là pour les recevoir. Pour ça je m’en veux, je m’en veux parce que je sais que cette putain de pudeur ne s’en ira jamais, je suis la propre victime de cette idéalisation incessante que je fais de toi.

Enfant du pays, arrivé en France dans la fraicheur de ta jeunesse, tiraillé entre deux cultures différentes tu as battit patiemment ta vie, tu n’es peut-être pas ministre mais tu as appris à t’intégrer dans une société qui t’étais hostile. Tu n’es pas non plus devenu un grand chef d’entreprise par la force de ton intelligence mais tu as appris à être humble. Je t’envie, j’idéalise tout ce que tu as été et es. Mais j’ai encore peur, peur de m’apercevoir à l’instar de Barack Obama que tu n’es peut-être pas comme je te voyais… Qu’après tout tu es humain.

11 mars 2009

Autoportrait.

Entre mes mains le cogito ergo sum
se façonne en un j'écris donc j'existe
.





Je suis une grande rêveuse.
Aussi surement que l'on passe à côté de sa vie j'aime à penser que la mienne recèle une destinée incroyable. Souvent incomprise, du moins j'aime à me croire incomprise et compliquée, je trace d'une encre indélébile les contours encore incertains de ma vie. A l'encre de mes larmes et de mes joies, à force de souffrance et de détermination je grave et défait impunément les souvenirs qui font que je suis celle que je suis.
Grande romantique, je me peint tantôt en Juliette langoureuse tantôt en l'héroïne d'un roman de Nicolas Fargue. Ces romans où chaque lignes, chaque mots peignent fébrilement la difficulté de la rupture. La rupture avec celle que je fus, la rupture avec celui que l'on aime encore ou bien la rupture de nos rêves.
Grande sentimentale, j'attends encore mon prince charmant pensant parfois l'avoir aperçue dans ce fameux RER qui m'amène chaque jour un peu plus vers le rêve que je me suis construis, ce chemin qui façonne celle que je deviendrais. Parfois, je pense l'avoir trouvé dans ce train, incarné dans la personne de ce séduisant jeune homme qui me sourit. Parfois, ces quelques regards échangés, ces regards discrets et furtifs que l'on croit apercevoir nous appelle à rêver de cet autre que l'on ne connait même pas. Ce regard, sorte de promesse incertaine d'un avenir désirée à deux se termine bien vite. Excipit soudain de cette histoire encore incertaine et chancelante, excipit précipitée par la descente forcée du train, de ce train qui nous amène chez nous, auprès de toutes ces personnes qui sont censées compter pour nous. Parfois encore, je me surprends à espérer qu'il viendra m'interpeller, encore haletant de la course qu'il vient de faire pour me rejoindre, qu'il viendra me demander mon prénom, comme la volonté encore timide d'esquisser maladroitement les traits de cette histoire prédestinée à être éphémère et sans avenir. L'amour c'est souvent comme les voyages en train.
Grande lectrice, j'aime me peindre au grès de mes lectures. Souvent, héroïne d'un autre temps, tantôt héroïne d'un Voyage dans le passé de Kakfa d'autres fois encore pétasse dévergondée de l'Attrape-cœur de Salinger. Autant de contrastes qui font de moi une fille incroyablement désespérée, parfois amourachée de je ne sais quel jeune homme, souvent énigmatique je suis toutes ces facettes du moi. Aussi réel que le cogito ergo sum je ne m'arrête pas au propre reflet froid et unique que mon miroir ose insidieusement me transmettre sans prendre garde à la déception que je vais ressentir face à mon portrait beaucoup trop banal à mon goût. Je suis ce moi au multiples facettes. Je suis ce moi en contradiction avec elle-même, perdue dans la complexité de sa propre personne, coincée dans les dédales et les états d'âmes de son esprit.
Grande idéaliste, je me complets dans la recherche effrénée de cette sacro-sainte perfection forgée par les principes immuables que m'a enseigné ma courte existence. Idéalisée à travers la figure de mon père, je tente tant bien que mal d'être cette fille parfaite. Amer échec, affreux constat que de se rendre compte que l'on ne sera jamais à la hauteur de ce père, de cette figure que bien malgré nous on élève dans les sommets de la perfection et de l'infaillibilité humaine.
Écrivaine à mes heures perdues; je m'écris. Ces longues et incalculables insomnies, ces incessantes réflexions nocturnes et toutes ces peines et souffrances d'une adolescente paumée ont fait de l'écriture mon exutoire. Mélodie d'une fille incertaine, symphonie d'une fierté maladive et peinture de ce mal-être qui berce ces années de basculement entre l'adolescence et la vie adulte. Tous ces cris polyphoniques que mon âme dissimule le jour se libèrent et chantent en cœur le soir venu. Détresse involontaire et inavouable, l'écriture est ce rien, ce rien simple ne demandant qu'une feuille et un stylo, qui remplit ma vie, qui remplit la vie de milliards personnes désireuse de s'oublier un instant, de s'inventer ceux qu'elles ne sont pas.
Je suis une grande fille et j'ai appris à me délecter de tous ces parfums que cette grande fourmilière parisienne offre à mon odorat anesthésié jusqu'alors par la routine quotidienne d'un environnement bien trop familier. Je vagabonde sur les quais de Seine à la poursuite de ce «truc» insaisissable et indéfinissable, enivrant au point d'en avoir le tournis, à la recherche de ce qu'IL a été pour moi dans le passé.
Pourtant, je sais que la langue française continue de me façonner. Aussi vraie que l'œuvre d'art prend forme sous les mains habiles de l'artiste, ma vie se dessine sous l'égide de ces mots trempés de sanglots, maquillés par les rêves et les espoirs de la femme-adolescente que je suis.
C'est dans ces pages griffonnées à la hâte sur les vitres d'un bus que je retrace ces passages incertains et si vite oubliés d'une existence. Je recherche ce que je suis en sachant qu'aussi longtemps que je vivrais je n'aurais pas d'autre choix que d'écrire, pour le meilleur comme pour le pire.

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4 mars 2009

Perfidie.

Tu oses me regarder de haut alors que tu es descendu bien bas
On a peut-être les mêmes valeurs mais pas le même combat
Ne te pense pas supérieur quand tu n'as strictement aucun honneur
Ne te pense pas à la hauteur quand tu n'as surement aucune valeur
Ne te pense pas indispensable quand tu n'es pas respectable
Tu oses me regarder de haut alors que tu n'es qu'un être abject
On a peut-être les mêmes valeurs mais pas le même intellect.

Nabaya.

26 février 2009

Call me guilty.

C'était lui.

Mon cœur s'est mis à palpiter. C'était bien lui. Toujours le même. Il ne me voyait pas, je voulais éviter la fatidique rencontre, douloureuse et au fond bien inutile. Mon cœur battait fort, trop fort pour lui, pour celui qui avait décidé de m'abandonner depuis longtemps. Tu sais, comme à l'accoutumée je t'ai trouvé magnifique. Tu portais cette écharpe, celle que tu m'avais montrée lorsque l'on était encore ensemble.

Tu souriais à tes amis, tu avais l'air heureux et je me sentais ridicule. Ridicule, cherchant mes mots, ses mots que je pourrais te dire si tu venais à me voir. Cette simple pensée m’a forcé à me cacher, à être sur que tu ne me verrais pas. Pourtant, je balbutiais maladroitement ces quelques mots, je devais espérer que tu me verrais, que tu daignerais te tourner vers moi, que peut-être une force transcendante, une quelconque bonté divine aurait pitié de moi et t'entrainerait à te tourner vers moi.

Rien.

Je me forçais à redessiner le contour de ton visage, à me souvenir de la profondeur de ton regard, de la forme de tes lèvres. Tu sais, je me souviens encore parfaitement de chacun de tes traits, je reconnais encore l'odeur de ton parfum dès que je le sens, je parviens à distinguer ta voix de toutes les autres. Ta voix, cette voix qui me susurrait tous ces mots au creux de l'oreille, toutes ces promesses incomplètes, toutes tes envies, toutes ces étapes que tu te voyais vivre avec moi. On n’a jamais eu la prétention de vivre ensemble toute une vie, parce qu'on est grand et qu'on sait que pour toujours n'existe pas. On voulait simplement rêver à deux, rêver le plus longtemps. Je retenais à peine mes larmes. Encore sous le choc de te revoir, de te sentir si proche de moi et dans le même temps si loin.

Ensuite, j'ai vu une fille qui s’approchait de toi, je reconnaissais son visage mais je n'arrivais pas à me rappeler où j'avais pu le voir. Ce n'était pas ta belle-sœur ni l'amie que tu m'avais présenté une fois. Et puis, tu as pris sa main. Là, j'ai compris. C'était celle qui partageait ta vie, celle pour laquelle tu m'avais oublié. Je ne la connais pas mais je la hais. Je sais tu vas me dire que je n'ai pas changé et que mon attitude est puérile. Que veux-tu que je te dise ? Que veux-tu que je fasse ? Je la hais parce que je sais qu'elle me ressemble mais qu'elle est une version de moi où tous les défauts sont gommés, je la hais parce que je me rends compte que j'aurais pu te rendre heureux si cette putin de fierté ne m'avait pas retenu, si cette fierté maladive n'avait pas retenu chacun de mes mots, ces milliers de je t'aime mouillés de larmes et de sanglots que mon cœur te dédiait incessamment.

J'ai mal. Mal au cœur.

Je ne suis pas douée pour les adieux. J'ai toujours détesté les adieux c'est peut-être pour cela qu'entre toi et moi il n'y en a pas eu, une simple remarque, un baiser manqué, et la fin. Pour positiver, je ne cesse de me dire que la fin d'une histoire n'est en soit que le commencement d'une autre...

23 février 2009

After the hurricane.

I'm scared to live because every step I take
hides a desastrous consequence.

I'm scared to look cuz im scared to see
I'm scared of you cuz im scared of me
I'm scared to fly cuz im scared to crash
I'm scared to move on so i live in the past
Jazmine Sullivan

J'ai peur de vivre.

Pourtant, je commence à prendre des risques.
Bordel, qu'est-ce qu'il me manque. J'ai beau voir d'autres mecs c'est son parfum que je sens dans la nuque de chacun de ces mecs. J'ai beau en embrasser d'autres c'est la forme de ses lèvres que je redessine dans mon esprit. Son souvenir me hante, je l'ai idéalisé à mes dépends.
Mais j'ai peur. Peur de tout ça. Peur de vivre, peut de me regarder devant une glace et de ne pas y reconnaître mon reflet, pourtant je me dis que je ne change pas que je ne fais qu'évoluer. Alors, est-ce normal que tant de choses que j'adorais faire, tant de personnes qui me semblait importantes m'ennuient, me dérangent, ne m'intéressent plus ?
J'ai peur de moi et je pense que c'est pour cela que je ne peux t'aimer. Je nous ai détruit et je le sais, tu as ta part de responsabilité mais en me détestant je t'ai détesté. Je t'ai laissé combattre ma mélancolie en sachant d'avance que tu n'en viendrais jamais à bout. Je t'ai laissé te noyer dans les vagues de mon désespoir sans t'offrir un point d'attache.
J'ai peur de tout et tu vois où ça m'entraîne. J'ai peur de l'échec alors je me bats pour réussir, ma détermination et ma volonté comme seules armes au détriment d'autres activités.
J'ai tellement peur d'avancer que j'ai décidé de vivre dans le passé, dans un passé que j'ai délibérément idéalisé et où tu prends une place importante.Vivre dans le passé. On m'a dit que l'on vit dans le passé quand le présent n'est pas à sa hauteur. C'est surement ce que je ressens à présent. Le présent me déçoit sans toi, c'est affreux de me rendre à l'évidence alors je me cache la vérité. (Se) Mentir pour (sur)vivre.

J'ai peur que tu m'oublies parce qu'aujourd'hui tu es heureux. Tu sais je dis souvent que j'ai oublié de me rappeler de t'oublier. Je connais trop bien la suite de ces histoire que je sais qu'à trop s'éloigner on finit par se perdre de vue. Alors, oui, tu m'oublieras surement.

Tu sais, je te déteste tellement que j'en suis arrivée à t'aimer davantage. Maintenant, tu brilles pour moi avant de briller pour Elle mais ça je ne te le dirais jamais.

Tourmentée par celle que je suis, envoutée par celui que tu étais alors, persuadée de mon ascendant sur toi je n'avais jamais prévu une telle fin. Je n'avais pas eu le temps d'en dessiner l'esquisse que tu avais déjà tracé les contours de la fin de notre idylle. Je n'ai pas eu le temps. Pas eu le temps de me préparer mentalement.

Rongée par cet inachèvement, troublée par ta décision tu ne m'as pas laissé le temps de te reconquérir. Tu as laissé l'épave que j'étais repartir en mer. Je suis de nouveau ballotée comme une bouteille à la mer. Comme une bouteille à la mer enfermant quelques mots écrits à la hâte sur le coin d'une feuille : la promesse d'un amour éternel. Ballotée par les différents courants de la vie je continue de naviguer tant bien que mal dans les remous de mon âme. Pourtant, toutes nouvelles épreuves ont mauvaise haleine, empestées par les relents de mes souvenirs.

x      Perversion, démesure, grandeur, et décadence.      x



20 février 2009

I will be.

Certaines personnes m'aiment, d'autres me détestent
mais dans le fond combien me connaissent ?



Depuis quelques temps, je semble me remettre en question. Depuis que je suis consciente que je l'aime encore plus ou moins -surtout par dépit- je tente de réfléchir et de tirer parti de cette réflexion.
Je ne sais pas exactement où tout cela va me mener, ce que je sais c'est que je ne veux pas d'une nouvelle histoire inutile. Je parlais avec l'un de mes amis et il venait de rompre, il était dur avec celle qui avait partagé sa vie pendant deux ans et je ne pouvais cesser de me demander si lui aussi l'avait été pour moi. Je tentais de savoir ce qu'il avait pu dire de moi à son nouvel amour, lui ai-je laissé un souvenir agréable ? Non, et j'en étais persuadée. Il a surement du me dépeindre comme une fille compliquée, égoïste et incapable d'aimer réellement. Incapable d'aimer sans lui faire partager ma souffrance cyclique. Parce que je l'aimais. Oui, je t'aimais, je t'aimais à en crever et sous mes airs fiers je te le criais incessamment. Sous chacun de mes mots, même les plus durs et les plus injustes je te criais mon amour et j'espérais. J'espérais que tu comprennes que je t'aimais. Tu ne l'as jamais compris ou peut-être l'as-tu compris, mais tu n'as pas supporté les dommages collatéraux.
Il aurait suffit d'un geste et d'un mot pour tout cesser, pour tout remettre sur le droit chemin, pour espérer des jours meilleurs mais cette fierté, si profondément ancrée, m'a tué. C'est récurrent et insupportable pour moi. Toi, mieux que quiconque tu me connaissais, tu as appris à m'apprivoiser, tu as appris à anticiper mes actions et mes réflexions. Tu as tenté d'anticiper mes crises, et puis tu as juste lâché prise. Je t'en veux, je t'en veux pour ça. Tu ne pouvais pas m'abandonner, pas comme ça, pas après tout ça. Je te connais surement mieux qu'Elle et même si toi et moi on ne se parle plus il restera toujours une partie de moi qui pensera à toi, qui espérera désespérément revoir ton sourire et réentendre ta voix.
J'ai eu la bêtise de croire que tu me connaissais réellement mais dans le fond combien me connaissent ? Trop peu, je suis littéralement celle qui tente de masquer celle que je suis, ce dont je suis constitué. Je cache mes sentiments, mes envies, mes besoins et me montre forte. Je suis bien plus que compliquée, je suis indécryptable.
Et, pourtant ...
Pourtant, je peux offrir bien plus qu'une simple aventure, bien plus qu'une simple amourette de jeunesse mais ça aussi tu ne l'as pas compris. C'était toi et moi contre le reste du monde, c'était toi et moi contre le temps qui nous assassine, c'était toi et moi contre la vieillesse qui nous opprime.
Chaque pas est un pas vers la mort. Chaque erreur constitue ce que l'on apelle l'expérience. La somme de nos expériences fonde ce que nous sommes. Être ou ne pas être. Exister sans vivre est le pire fardeau. Autant de citations, de proverbes qui ont constitués, conduit mon chemin et fondé ce que je suis. Malheureusement, le Carpe Diem n'a jamais fait parti de mon langage.

Alors, tu vois, je vis, je t'attends, et j'espère. Espérer quoi ? Je ne sais pas, mais on a tous besoin d'espérer. Attendre quoi ? Je ne sais pas mais chaque moment d'attente c'est déjà reconnaître l'impossibilité de l'action que l'on attend.


Carpe Diem *

11 février 2009

Petites confessions entre amies.

Aujourd'hui je suis allée déjeuner avec PreviouslyOn. Entre elle et moi c'est une amitié indestructible. C'est un peu le jour et moi la nuit et parfois c'est le contraire.
Autour de notre pizza - oui on avait pas le temps de faire autre chose - on parlait un peu de nos vies respectives et on est arrivé au même constat : on a tout sauf un mec. On est belle, intelligente, pleine de talent et avec des perspectives d'avenirs plus ou moins intéressantes. Pourtant, nos vies restent désespérement vides. On a chacune eu nos propres histoires sentimentales - généralement complexes. Et, on a toutes les deux du mal à se relever -même si on se ment toutes les deux sur cet aspect.
On a aimé -on aime ? -deux mecs qui ne se préoccupent plus de nous -enfin pour moi surtout. Pour elle ... c'est plus compliqué. On les a aimé et ils nous ont quitté.

" - Tu sais, Sarah, il faut que je te dise quelque chose. Je crois que je l'aime encore."
Silence
" - Tu parles de qui ?
- Je te parle d'A.
- Ah ton dernier mec, enfin ex.
- Oui.
- Pourquoi ?
- Je crois que je n'arrive pas à l'oublier. Tu sais, j'ai toujours regretté de l'avoir laissé partir parce que y'a tellement de choses que j'aurais aimé lui dire avant que je ne lui tourne le dos.
- Dis-lui maintenant."
Silence.
" - Je ne peux pas. Déjà je suis trop fière, et puis en plus il a déjà refait sa vie.
- Tu veux dire qu'il a déjà quelqu'un ?
- Oui, il sort déjà avec quelqu'un pendant que moi je me fais draguer par trois péquenots d'Aulnay en t'attendant à la gare ...
- Tu la connais ?
- Non.
- Il est avec elle depuis combien de temps ?
- Je ne sais pas. Deux mois peut-être. Ils s'aiment et ils sont heureux.
- Je pense que tu devrais lui dire.
- Et m'humilier ? De toute manière il me déteste. Il pense que je suis le diable en personne. Non, je vais me taire et laisser ma fierté reprendre le dessus. Je vais me taire et le laisser vivre heureux. Après tout, c'est de ma faute, si je souffre je ne peux que m'en vouloir.
- Et personne ne t'intéresse à Sciences Po ?
- Non, je ne trouve personne qui me convienne. Il incarnait tout ce que je voulais chez un homme. La simplicité, la tendresse, la gentillesse. Quand je te le dis je peux presque retracer le contour de son visage, en te confessant ses qualités je pourrais presque te décrire chacun des gestes qu'il faisait lorsque l'on était ensemble. J'ai mal. Encore plus mal parce que je sais que c'est moi qui l'ai laissé partir.
- Je pense quand même tu devrais lui dire.
- Oui. En tout cas ça me fait plaisir de t'en parler, lorsque je dis tout ça aux autres ils ne me comprennent pas. Ils ne comprennent pas que l'on puisse aimer quelqu'un en un mois et ne pas l'oublier en trois."
Silence.
" - Et toi, tu as eu des nouvelles de R. ? Je le vois souvent lorsque je vais chercher les autres au lycée, dis-je.
- Oui, je l'ai vu avant-hier en rentrant chez moi.
- Et ?
- Je ne sais pas on se (re)cherche plus ou moins.
- De toute façon vous n'êtes pas fait pour être ensemble, vous êtes seulement bons pour vous courir après."
Silence.

Tu sais toi et moi on est pareil. Au départ on ne veut pas aimer, alors on se protège et puis on commence à s'attacher à lui, à reconnaître son parfum, à distinguer sa voix de toutes celles que l'on connait, et enfin on l'aime. Généralement, ça se finit toujours mal aussi. Ils nous quittent, parce qu'on devient bien vite invivables. Beaucoup trop exigeantes, voire même intransigeantes on ne comprend pas leurs défauts et encore moins leurs états-d'âme. On ne comprend que les nôtres, et encore ce serait bien plus simple. Après on souffre. On oublie plus ou moins, on replâtre nos cœurs et on repart à l'aventure. Avec plus ou moins de succès.
Tu sais très bien tout ce que je pense de toi. Tu es mon unique et celle qui remplit ma vie. On est semblable.

Alors tant qu'on rêve encore, toi et moi, rien n'est perdu.



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Me, Myself and I
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